Valvert est un hôpital psychiatrique de Marseille créé au milieu des années 70, dans un esprit d’ouverture et de libre circulation. Le film, à travers une observation du quotidien, dresse un portrait de l’endroit en mêlant entretiens avec des soignants et scènes de la vie les patients. Dans une ambiance résolument éloignée du modèle asilaire, cette circulation met en valeur différents comportements de la folie ordinaire. Lorsque j’ai commencé à préparer le tournage de Valvert, l’une des contraintes fixées par la direction de l’hôpital était de ne pas filmer les patients. Ce film est en effet né d’une commande de deux psychiatres et deux infirmiers psychiatriques, désireux de faire enregistrer par un regard extérieur, la parole des soignants. Au cours des premiers repérages, je me suis assez vite rendu compte qu’il serait vraiment dommage de ne pas filmer la vie quotidienne dans les pavillons, les allées et venues, et bien sûr les patients. Le film s’articule donc autour de moments d’interview de membre du personnel, infirmiers, ASH (agents de service hospitalier), médecins etc. et s’attache à suivre le mouvement et l’activité – ou quelquefois le manque d’activité - à l’intérieur de l’hôpital. Les extraits d’interview, que l’on retrouve en pointillé au long du film, abordent notamment le travail des équipes et l’évolution des pratiques de soin depuis la création de ce lieu dans les années 70. Un patient, qui vient de lui-même s’installer devant la caméra, évoque lui aussi les changements constatés, la réduction du personnel, la place des médicaments, les règles de sécurité... Tourné en équipe très légère, le film suit certains événements, observe les situations qui se présentent, s’attache à capter des conversations ou logorrhées plus ou moins intelligibles et décryptées en simultané par le personnel aguerri. Gestes répétitifs, actions dont le sens nous échappe, visages muets, regards troublés… Valvert tente également de dresser le portrait d’un groupe de gens au quotidien.
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